Apprenez-en plus sur l’histoire de la cathédrale de Strasbourg avec une immersion sonore !

Après avoir été à l’ouest dans l’épisode sur les marais salants, dans le sud-est avec Le Palais des Papes à Avignon, un peu à l’est avec la visite de Dijon, cet épisode du format Hors les Murs vous emmène carrément à l’est, à Strasbourg ! Avec mes deux invités je vous propose d’en savoir sur sa fameuse cathédrale, monument incontournable quand on visite la ville.

Dans une première partie, Benoît Jordan, conservateur aux Archives de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg et responsable du département traitement et accès aux fonds, vous raconte l’histoire de la cathédrale, sa construction, son architecture, ainsi que le contexte de Strasbourg au Moyen Âge. Dans la deuxième partie de l’épisode, nous faisons l’ascension de la cathédrale avec Mathieu Baud, conservateur-restaurateur des Biens Culturels à la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame.

Quand on arrive par l’artère principale de la vieille ville, il faut prendre la rue Mercière pour arriver face à la cathédrale. Mais la vue est un peu bouchée les bâtiments de part et d’autre de cette rue un peu étroite…

Une cathédrale médiévale à Strasbourg

Au cours du Moyen Âge, Strasbourg s’est développée et agrandie surtout à partir de son centre historique autour de la cathédrale, devenant une place économique et d’artisans. L’évêque est une personnalité importante de la ville, même après la révolte des bourgeois contre son autorité. Strasbourg est une ville dense et riche, à l’abri de ses fortifications, qui seront reconstruites auXVIème siècle, et la ville ne bougera plus beaucoup jusque dans les années 1880.

Construite à partir du XIème siècle, la cathédrale de Strasbourg est d’abord pensée comme un édifice roman ottonien avec une esthétique colossale, comme en témoigne encore certaines traces dans le monument (dont nous parlons dans l’épisode). Au fil des années, la construction a suivi les goûts et des évolutions techniques de l’époque. Et dans les années 1220-1230, la cathédrale mute de façon assez brutale vers l’art gothique. Les sculptures se font plus fines et souples, intégrées notamment dans les tympans encore romans.

La flèche de la tour nord, terminée en 1439, culmine à 142 mètres au-dessus du sol. Il s’agit de la plus haute flèche construite au Moyen Âge qui ait subsisté jusqu’à nos jours. Et la cathédrale dans sa forme actuelle est achevée au XVIIIème siècle. Dans l’épisode, Benoît Jordan vous explique aussi l’apparente asymétrie de la cathédrale, des éléments médiévaux dans son intérieur, comme le pilier des anges et la chaire.

La cathédrale de Strasbourg n’était pas qu’un édifice religieux mais servait à la vie quotidienne. Ainsi, ces murs pouvaient servir de panneau d’affichage à destination des Strasbourgeois, activité dont elle conserve des traces discrètes mais très intéressantes. Sur le côté sud, on peut encore voir aujourd’hui la trace de l’encorbellement à respecter pour les constructions pour éviter la propagation trop rapide des incendies lors des départs de feux.

La restauration et conservation de la cathédrale

Dans la deuxième partie du podcast, Mathieu Baud raconte comment s’organise la conservation et restauration du monument de nos jours. Entré en tant que maçon, Mathieu Baud travaille depuis 25 ans à l’Oeuvre Notre-Dame. Créée par le chapitre de la cathédrale au début du XIIIe siècle pour recueillir et gérer les dons et legs destinés à financer la construction de la cathédrale de Strasbourg, la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame est un cas unique en France, aujourd’hui administré par la ville de Strasbourg. Un atelier permanent d’artisans y a été rattaché, permettant un travail continu au fil des siècles, avec un fond documentaire assez exceptionnel.

Aujourd’hui, Mathieu Baud travaille au contact de la matière à la conservation et à la restauration, pour préserver un maximum de matériaux existants, il faut « sauver un maximum plutôt que juste remplacer« . Avec lui, nous faisons l’ascension de la cathédrale, par le circuit que le public peut emprunter. Pendant les quelques 300 marches, il vous explique des détails d’architecture, les pierres, le choix du grès qui a évolué au fi des restaurations, les étapes de restauration sur les marches des escaliers, etc. Nous grimpons jusqu’à la plateforme à 66 mètres, où se situe notamment l’ancienne maison des gardiens. Vous apprendrez notamment qu’il existe des petits escaliers invisibles depuis le bas de l’édifice mais qui permettent d’atteindre jusqu’à la flèche à 142 mètres, car « tout doit être accessible dans une cathédrale pour pouvoir l’entretenir« .

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