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Hors-série 22 – L’héraldique médiévale (live à Paris)

Apprenez-en plus sur l’héraldique et les armoiries médiévales dans ce hors-série enregistré en public !

Visuel de l’épisode fait par Baptiste Mossiere (Winston)
Visuel de l’épisode fait par Baptiste Mossiere (Winston)

Le 10 septembre 2022 nous avons enregistré plusieurs hors-séries du podcast en public au bar Charlie et sa bière à deux balles à Paris avec des ancien.ne.s invité.e.s du podcast. La deuxième table ronde était consacrée à l’héraldique médiévale, avec autour de la table :

Les débuts de l’héraldique

Pour commencer dans le hors-série nous commençons par définir l’héraldique comme la science historique qui a pour objet d’étude l’étude des armoiries. Ces emblèmes en couleurs, propres à un individu, à une famille ou à une collectivité, sont soumis dans leur composition à des règles particulières qui sont celles du blason.

On peut parler d’armoiries à partir du moment où un même individu fait constamment usage, pendant une longue période de sa vie, des mêmes figures et des même couleurs. Leur usage s’insère aussi dans un nouvel ordre social dans la société occidentale de l’époque seigneuriale. Elles sont signes d’identités nouvelles et d’une société en train de se réorganiser.

Une marque d’identité

Les armoirries de Colleoni de Bergame
Les armoirries de Colleoni de Bergame

D’abord individuelles et réservées aux combattants, les armoiries deviennent progressivement héréditaires au sein du groupe familial. Au courant du XIIIème siècle, leur emploi s’étend aux femmes, aux ecclésiastiques, aux habitants des villes, aux artisans, puis aux personnes morales. Si les armoiries ne sont pas seulement limité à la noblesse (même si subtilités selon les pays), elles sont surtout utilisé dans les classes supérieures, et se raréfient en descendant l’échelle sociale.

L’apogée du port des armoiries dans l’Europe médiévale se situe au XVème siècle. En effet, plus des ⅔ des armoiries médiévales publiées ou repérées dans les archives sont postérieures aux années 1380-1400.

Une multitude de supports et d’usages

Aujourd’hui environ 2 armoiries sur 3 nous sont connues par un sceau. Mais il existe aussi des recueils où les armoiries sont peintes ou décrites dans la langue du blason. On peut retrouver des armoiries dans des textes littéraires et narratifs, des documents d’archives, sur des monnaies ou des jetons.

Livro do Armeiro-Mor, Armas do Rei de Portugal (fl 10r)
Livro do Armeiro-Mor, Armas do Rei de Portugal (fl 10r)

L’héraldique permet de nombreux apports pour le travail des historien.ne.s :

  • dater, localiser et attribuer les objets
  • reconstituer des collections, notamment les bibliothèques, étudier l’histoire du goût et de la propriété…
  • étudier la personnalité des personnes qui les portent
  • étude héraldique des motifs, des couleurs, des figures composant les armoiries d’une famille ou d’un individu, et en apprendre plus sur les aspirations les croyances la culture ou les modes de sensibilité de ceux qui ont créé ou qui se sont composés des armoiries
  • méthodes quantitatives et statistiques

Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode :

  • Société française d’héraldique et de sigillographie
  • Michel Pastoureau, Les Armoiries, Turnhout, Brepols « Typologie des sources du Moyen Âge occidental », vol 20, 1976
  • Michel Pastoureau, L’Art héraldique au Moyen Age
  • Laurent Hablot, Manuel d’héraldique et d’emblématique médiévale
  • Michel Froger, L’Héraldique : Histoire, blasonnement et règles

Si cet épisode vous a intéressé vous pouvez aussi écouter :