Découvrez l’histoire de l’ensemble cathédral du Puy-en-Velay dans ce hors-série !

Dans le cadre d’un partenariat, je vous propose un épisode hors-série consacré à un monument médiéval, l’ensemble cathédral du Puy-en-Velay, et à son histoire, son architecture et les personnes qui y vivaient. L’enregistrement s’est fait dans le cloître de la cathédrale du Puy-en Velay, avec comme invité.e.s Elodie Terrier, agente du patrimoine au cloître de la cathédrale, et Sylvain Bruand, médiéviste, agent du patrimoine pour le centre des monuments nationaux et guide pour les visites du cloître de la cathédrale.

Une cathédrale atypique

Située dans la partie méridionale de l’Auvergne, le Puy-en-Velay est au Moyen Âge la seule ville importante de cette région du Massif central, au carrefour entre Toulouse et Lyon. Elle compte environ 10 000 habitants au XIIème siècle, et parmi la population, on y retrouve beaucoup de métiers d’orfèvres et d’hotelliers. Néanmoins, peu d’archives nous renseignent sur la ville à cette époque.

Construite en hauteur sur un ancien temple gallo-romain, la cathédrale du Puy-en-Velay est atypique par sa construction et sa topographie. Elle domine la ville du Puy : une grande partie de l’église a été bâtie au dessus du vide et des piles massives soutiennent la nef qui avance au dessus du rocher. La cathédrale actuelle a été édifiée aux XIème et XIIème siècles, et ces agrandissements sont liés à la renommée de l’ensemble cathédral, en lieu notamment avec le pèlerinage de la vierge du Puy.

La cathédrale a pour particularité d’être très colorée (blanche, noire et rouge), même si elle n’est pas la seule de ce style dans le Velay. Cette alternance colorée est le reflet de l’influence byzantine, de l’art romain d’orient, qu’on retrouve aussi dans les peintures et les fresques qui rappellent les icônes byzantines par la posture des personnages.

Le cloître et le logis des clergeons

Au XIIème, plusieurs bâtiments sont accolés à la cathédrale, dans la continuité des extensions précédemment évoquées. Elodie Terrier présente dans l’épisode le cloître ainsi que l’ancien logis seigneurial présenté aujourd’hui sous le nom de logis des clergeons. Centré autour d’une cour, le cloître a été construit au nord de la cathédrale avec quatre galeries. Lieu symbolique de fermeture du monde par rapport à l’extérieur, il est réservé aux chanoines pour leurs réunions et leur bibliothèques, mais ceux-ci n’y étaient pas cloîtrés.

Le logis des clergeons, collé à la cathédrale, a été construit dans le prolongement du transept de la cathédral, avec deux étages supérieurs, et servait notamment de logement pour le doyen de la communauté des chanoines. Cet édifice encore trop peu étudié possède encore de magnifiques fresques dont un ensemble de peintures inspirés des tissus orientaux qui représentent des griffons, redécouvertes à partir du XIXème siècle lors de restaurations.

Les chanoines du Puy-en-Velay

Après les lieux, nous évoquons dans l’épisode les hommes qui ont vécu au Moyen Âge au sein de cet ensemble cathédral. Organisé autour de l’évêque, les chanoines sont des hommes d’église qui vivent en communauté, sont chargé de l’office, prient, mais ne sont pas cloîtrés.

Au Moyen Âge, ils pouvaient être jusqu’à une quarantaine en même temps au Puy-en-Velay, ce qui en faisait plutôt un gros chapitre pour l’époque si on considère qu’ils étaient aussi nombreux à Lyon. Issus pour la plupart de la noblesse et des grandes familles de la région, c’est un clergé de prestige qui imite le monde des moines, mais sans dépendre d’un ordre précis.

Dans un premier temps, les évêques confient une partie des revenus de l’église à la communauté des chanoines, puis des tensions amènent un renforcement du cloître, avec notamment la construction du bâtiment des mâchicoulis. Mais Sylvain Bruand raconte qu’il compliqué d’étudier ces chanoines car nous disposons aujourd’hui d’assez peu d’archives les concernant.

Dans l’épisode, nous parlons aussi de la restauration au fil des siècles de la cathédrale, des changements architecturaux… et autres !

Cet épisode est un partenariat rémunéré avec l’ensemble cathédral du Puy-en-Velay, merci beaucoup Elodie Terrier, Sylvain Bruand, l’administrateur Lionel Arnaud et le Centre des Monuments Nationaux.